OPEN STUDIOS FALL
15.11.2025
À l’occasion des Open Studios d’automne, les artistes en résidence ont partagé un aperçu de leurs recherches en cours à travers installations, performances, projections, œuvres sonores et visuelles.
Judith Hamann a investi la bibliothèque avec Mixtape (La Becque), une installation sonore en forme de collage, et a présenté dans son appartement Desire Path fragments, une performance pour violoncelle et voix autour du geste répété et de la mémoire corporelle.
Caroline Ricca Lee a poursuivi son projet HOMEBODYTERRITORY, où le foyer devient prolongement du corps et terre-mère imaginaire. En parallèle, elle a modelé des figures en céramique et tissé une empreinte incarnée entre textile, anatomie et gestes rituels.
Alioune Thiam a présenté Interactive Memories – Olympic Echoes, une installation interactive inspirée des premiers Jeux africains de 1965 à Brazzaville. À travers une table tactile, des projections et des objets 3D, le public réactivait des fragments d’histoire par le geste, le son et la lumière.
Trevor Yeung a exposé Sweet Sweat, une œuvre olfactive faite d’herbes, d’huiles essentielles et d’opercules de Rapana venosa. En activant les souvenirs inconscients par l’odeur, il explore les liens émotionnels entre humain et non-humain.
Zahra Malkani a présenté Noorani Echo Sound, première cassette d’une trilogie, prolongeant son projet A Ubiquitous Wetness. Tissant complaintes, berceuses et enregistrements de terrain, elle propose une mémoire sonore circulaire et incarnée.
Jazmín López a dévoilé The Origin of the World, un court métrage en plan-séquence inspiré du tableau de Courbet. Le film interroge obscénité, regard et médiation en confrontant le cadre cinématographique à la fixité de la peinture.
Pedro Marrero Fuenmayor a partagé une recherche autour du corps cyborg comme point de contact entre nature et technologie. En collaboration avec Leonor Sifontes, il a proposé une vision poétique de l’interdépendance comme stratégie d’accès et d’appartenance.
Samir Laghouati-Rashwan a exposé une série de sculptures de chiens dits « dangereux » et une pièce sonore mêlant insultes adressées aux loups, chiens et Arabes. En les confondant, il rend floue la cible de ces projections et expose les mécanismes du regard.
Ventura Profana a présenté une théologie née d’un travail de lecture biblique, de céramique et de collage numérique. En modelant des femmes en prière et en dénonçant la violence coloniale, elle convoque plaisir, soin et réminiscence comme forces de résistance.
Le programme événementiel de La Becque reçoit le soutien de la Ville de La Tour-de-Peilz, de la Loterie Romande, de la Fondation Coromandel, de la Fondation Philanthropique Famille Sandoz et de Pensimo Fondsleitung AG.
Open Studios Fall, La Becque, 2025, photo Aurélien Haslebacher