Zahra Malkani (PK, 1986)
Période de résidence : septembre-novembre 2025
Basée à La Haye, Zahra Malkani est une artiste multidisciplinaire originaire de Karachi, au Pakistan. La collaboration, la recherche et la pédagogie sont au cœur de sa pratique, qui explore le son, la dissidence et la dévotion contre le militarisme et la violence infrastructurelle. Travaillant sur de multiples supports – dont le texte, la vidéo et le son – elle examine les politiques de développement, de déplacement et de dépossession à travers le prisme des connaissances écologiques dissidentes et des traditions de résistance environnementale.
Zahra Malkani a exposé et présenté son travail dans des espaces tels que le HKW et SAVVY Contemporary à Berlin, le Mardin Bienali en Turquie et le Colomboscope au Sri Lanka. Elle a publié des écrits sur l’urbanisme, la militarisation et l’art dans des revues telles que Perspecta : The Yale Architectural Journal. Elle a reçu des bourses de la Graham Foundation for Art & Architecture, de la Sharjah Art Foundation et du Rockbund Art Museum. Zahra Malkani a récemment obtenu des bourses à l’Akademie Schloss Solitude et à la Jan Van Eyck Academie. Elle est cofondatrice avec Shahana Rajani de Karachi LaJamia, un projet expérimental qui explore les pédagogies radicales en relation avec les luttes autour de la terre et de l’eau dans la ville.
À La Becque, Zahra Malkani développera un projet de recherche sonore à long terme, Samandari Ehsaasat, et l’orientera dans une nouvelle direction. Après avoir passé des années à rassembler des archives sonores qui documentent l’intersection de la poétique, de la protestation et de la prière, ainsi que la convergence du son, du mysticisme et de la résistance dans des paysages en première ligne de la crise climatique dans les régions aquatiques militarisées du sud du Pakistan, Zahra Malkani souhaite désormais explorer les possibilités d’exposition et de mise en espace de ces archives. Durant sa résidence, elle prévoit de revisiter ces sons dans le contexte lacustre de La Becque et d’approfondir son engagement avec l’artisanat, la matérialité, la forme et la spatialité.
Zahra Malkani, photo Abdulisms