Tiran Willemse (ZA, 1987)
Période de résidence: janvier-mars 2024
Tiran Willemse a profité de sa résidence à La Becque pour développer un projet de recherche de danse basé sur les « Trompoppies », des majorettes en uniforme, et les gestes mélodramatiques des starlettes blanches et les gestes associés aux stars noires du rap. En expérimentant plusieurs formes et styles de danse et en partant de ses expériences de danseur noir pratiquant le ballet classique, la danse moderne et certaines danses sud-africaines en Europe, ce travail a tenté de comprendre comment ces formes s’insèrent dans une politique de représentation des corps marginalisés et comment ils témoignent de la violence permanente faite à ces mêmes corps dans les institutions et les espaces publics. Ce travail a également permis à Tiran Willemse de réfléchir aux notions d’invisibilité et d’inaudibilité, en se basant sur un corpus de recherche extrait des Black Studies et des études postcoloniales.
Néx en 1987, Tiran Willemse est unx danseurx, chorégraphe et chercheurx sud-africainx baséx entre Zurich et Berlin. En accordant une importance particulière aux notions d’espaces, d’imagination, de gestes et de sons, sa pratique de la performance se concentre sur les modes de construction et de remise en question du genre et de l’identité. Dans son travail, Tiran Willemse explore la profondeur physique et émotionnelle du corps pour créer des expériences somatiques et psychologiques au-delà de la condition humaine.
Tiran Willemse, La Becque, photo Matthieu Croizier