Tiran Willemse (ZA)
Période de résidence: janvier-mars 2024
Néx en 1987, Tiran Willemse est unx danseurx, chorégraphe et chercheurx sud-africainx baséx entre Zurich et Berlin. En accordant une importance particulière aux notions d’espaces, d’imagination, de gestes et de sons, sa pratique de la performance se concentre sur les modes de construction et de remise en question du genre et de l’identité. Dans son travail, Tiran Willemse explore la profondeur physique et émotionnelle du corps pour créer des expériences somatiques et psychologiques au-delà de la condition humaine.
Après des études aux Performing Arts Research and Training Studios à Bruxelles et à la Hochschule der Künste à Bern, Tiran Willemse a présenté son travail à l’Arsenic à Lausanne, au Tanzquartier et au festival ImPulsTanz à Vienne, au Sophiensaele à Berlin et au Palais de Tokyo à Paris. Résidentx depuis 2022 à la Gessnerallee de Zürich, Tiran Willemse a notamment performé avec les danseurs américains Trajal Harrell et Andros Zins Browne, le chorégraphe français Jérôme Bel, les danseuses américaines Meg Stuart, Ligia Lewis, l’artiste hélvetico-brésilien PRICE ou encore avec la compagnie de danse moderne et contemporaine suédoise Cullberg Ballet sous la direction de Jeftha Van Dinther et Deborah Hay.
Tiran Willemse profitera de sa résidence à La Becque pour développer son projet de recherche de danse The Understudy. En expérimentant plusieurs formes et styles de danse et en partant de ses expériences de danseur noir pratiquant le ballet classique, la danse moderne et certaines danses sud-africaines en Europe, ce travail tentera de comprendre comment ces formes s’insèrent dans une politique de représentation des corps marginalisés et comment ils témoignent de la violence permanente faite à ces mêmes corps dans les institutions et les espaces publics. Ce travail permettra également à Tiran Willemse de réfléchir aux notions d’invisibilité et d’inaudibilité, en se basant sur un corpus de recherche extrait des Black Studies et des études postcoloniales.
Tiran Willemse, photo Camille Spiller pour PW-Magazine