STEVE BERESFORD, MAX EASTLEY & DAVID TOOP
W/ OREN AMBARCHI & CRYS COLE (pour la discussion)
Discussion + performance
Gratuit, sans réservations. Capacité limitée – venez à l’heure!
Nous avons accueilli un événement des plus spéciaux, en complicité avec le festival international de création musicale Archipel, et l’Ecole de design et Haute école d’art du Valais (EDHEA), fréquente complice des explorations sonores de La Becque.
Un jour après la conclusion du festival Archipel, nous avons eu l’honneur de recevoir Steve Beresford, Max Eastley et David Toop, trois figures historiques de l’improvisation et de la réflexion musicales britanniques, pour une discussion sur leur travail et une performance en trio. Ils ont été rejoint à La Becque par crys cole et Oren Ambarchi, deux artistes et connecteur·rice·s sonores incontournables de ces vingt dernières années, eux aussi présent·e·s à Archipel cette semaine.
Nous avons eu le plaisir d’ouvrir cet événement, initialement réservé à un public estudiantin, à tou·te·x·s et nous pris plaisir à vous accueillir.
David Toop, Max Eastley et Steve Beresford sont trois protagonistes clés de la deuxième vague d’improvisateurs britanniques, une vague qui « s’est abandonnée à une joyeuse promiscuité musicale, perturbant allègrement les attentes autour de la musique improvisée « sérieuse » par des citations (de Beethoven au reggae) et un amateurisme délibéré », tout en contribuant à redéfinir quels sons environnementaux pouvaient être incorporés dans les pratiques d’écoute et de création sonore. Toop, pour sa part, est également une figure centrale de l’écriture sur la musique et le son, des ouvrages tels que Ocean Of Sound (1995) et Haunter Weather : Music, Silence and Memory (2004) étant des références absolues de l’écriture critique contemporaine sur le son.
À partir de 1979, « Whirled Music » fut le titre donné à une série de performances dans lesquelles les musiciens faisaient tourbillonner une variété d’instruments et d’objets, homemade ou industriels, traditionnels ou inventés, pour produire du son – un processus non sans risque amenant les musiciens à se protéger en portant des masques et en posant un filet entre le public et eux. En plus de variations sur des instruments traditionnels tels que le rhombe, les performances mettaient aussi à contribution des sifflets, des tambours à main, des radios et des microphones – le tout générant une combinaison de sons de vent mystérieux, de bourdons et bavardages délirants, et évoquant par le son des paysages inconnus et fantasmés.
La version réactivée de « Whirled Music » à Archipel est un projet à la fois artistique et historique, qui s’appuie sur les sept performances originales de la pièce. Développée lors d’un atelier dirigé par Max Eastley en mars dernier à l’Ecole de design et Haute école d’art du Valais (EDHEA), elle implique des étudiant·e·x·s ainsi que l’artiste Anne Rochat, responsable du département Performance de l’école. « Whirled Music » renaît dans un esprit de transmission – à travers des ateliers de construction d’instruments, des recherches pratiques et théoriques et la performance elle-même -, le tout en présence et avec le suivi de trois des quatre membres originaux du projet.
Crédits:Steve Beresford, David Toop and Max Eastley at Café Oto, London, 2019 ©Fabio Lugaro