Sorour Darabi (IR)
Période de résidence : mai-juillet 2025
sorourdarabi.flywheelsites.com
À La Becque, j’ai développé mon projet MAJNÛN sous deux formes : une pièce en solo, prévue pour novembre 2026 à l’Arsenic — Centre d’art scénique contemporain à Lausanne, et une œuvre chorégraphique collective, une sorte d’opéra corporel. Cette résidence m’a offert le temps et l’espace pour écrire des poèmes et des textes, faire avancer le travail chorégraphique et approfondir ma recherche artistique.
Ce temps fut unique et transformateur, car il a modifié ma manière d’envisager le processus de création. Alors que je travaille souvent sous pression, dans des contextes exigeants, le cadre de La Becque m’a permis d’explorer d’autres manières de faire – à travers la méditation, le lien à la nature, et une atmosphère paisible propice à la concentration. J’ai aussi pu inviter mes collaborateurs, Pablo Altar et Sacha Gabilan, chacun pendant une semaine, ce qui a profondément nourri mon processus de recherche.
J’ai également élargi mon réseau en Suisse, en rencontrant les autres artistes en résidence. J’ai apprécié l’énergie du groupe et la singularité de chaque démarche, qui ont enrichi à la fois ma pratique créative et ma réflexion sur ce que cela signifie d’être artiste en dialogue avec son environnement de travail. — Sorour Darabi
Sorour Darabi est un artiste transdisciplinaire et chorégraphe, né à Shiraz et basé à Paris depuis 2013. Diplômé·e du Master Exerce à l’ICI — Centre chorégraphique national de Montpellier, il a présenté son travail sur de nombreuses scènes internationales, notamment au Palais de Tokyo, à Tanzquartier Wien, Tanztage, au Centre Pompidou, à la Fundación PROA, au Zürcher Theater Spektakel, à l’Arsenic, à La Villette, au Festival d’Automne à Paris, au Kunstenfestivaldesarts, entre autres. Sa pratique puise dans la littérature persane et l’histoire queer en Iran, qu’il entrelace avec les enjeux sociopolitiques contemporains.
Sorour Darabi, La Becque, 2025, photo Matthieu Croizier
Sorour Darabi, La Becque Open Studios, 2025, photo Aurélien Haslebacher