Sorour Darabi (IR)
Période de résidence : mai-juin 2025
sorourdarabi.flywheelsites.com
Actuellement basé à Paris, Sorour Darabi est un chorégraphe et performeur iranien dont le travail questionne les notions de transformation à travers le temps, de cohabitation avec l’environnement, de langage, d’identité de genre, de sexualité, d’affection et de vulnérabilité. Très actif en Iran avant son départ en France en 2023, il a fait partie de l’association underground ICCD dont le festival Untimely à Téhéran a accueilli les œuvres. Son dernier projet, l’opéra contemporain Mille et une Nuits revisite la notion de « nuit » à travers la perspective de Shéhérazade.
Diplômé du Master Ex.e.r.ce de l’ICI-CCN de Montpellier, Sorour Darabi a présenté son travail dans de nombreux théâtres et festivals en France et ailleurs, tels que le Palais de Tokyo, Lafayette Anticipations et le Centre Pompidou à Paris, l’Arsenic à Lausanne, le Zürcher Theater Spektakel à Zurich, le Tanzquartier et les Wiener Festwochen à Vienne, le Sophiensaele ou le Trauma Bar und Kino à Berlin. En plus de ses créations, Sorour Darabi donne régulièrement des ateliers pour des artistes et des danseur·euse·x·s.
À La Becque, Sorour Darabi développera MAJNÛN, un opéra chorégraphique en versions solo et collective, qui seront présentées en novembre 2026 à l’Arsenic – Centre d’art scénique contemporain à Lausanne. Inspiré de la figure arabe-persane de Majnûn, archétype de la folie amoureuse dans la poésie médiévale, le projet explore les langages de la transe, du vertige et de l’excès poétique à travers un travail physique et vocal. Puisant dans l’héritage culturel du Khalij – région d’origine de son père, marquée par les migrations historiques et les traditions spirituelles syncrétiques – Sorour Darabi s’inspire des traditions chiites, sunnites et soufies, des langues vernaculaires et des pratiques musicales populaires pour nourrir une invocation vibrante : celle des corps possédés, des amours interdits et des mémoires hantées.
Sorour Darabi, La Becque, 2025, photo Aurélien Haslebacher