Rebecca Kressley (US, 1981)
Période de résidence: août – décembre 2021
Pendant ma résidence à La Becque, je me suis concentrée sur un projet intitulé Combers, qui met en parallèle les preuves géologiques d’un tsunami survenu en 563 de notre ère sur le lac Léman et des recherches sur les thèmes de l’incohérence, de la communication, de l’empathie et de la crise. Ce parallèle informe les tentatives du projet de démêler, à travers des points d’accès subjectifs, où et comment les structures normatives sont articulées pendant les catastrophes et leurs répercussions. L’emplacement et le soutien de la résidence m’ont permis de réaliser les objectifs initiaux de ce projet, à savoir créer une abstraction spécifique au site de la documentation dans les pratiques esthétiques et la recherche en évolution, et célébrer les méthodes spontanées et collaboratives.
Combers a été développé grâce à la collaboration d’autres artistes, écrivain·e·x·s, chercheur·euse·x·s et scientifiques, certain·e·x·s étant mes co-résident·e·x·s à La Becque. L’ensemble du processus est documenté sur un site web d’archives en constante évolution. Le projet a pris la forme de multiples dessins et de textes qui constituent la base d’une installation vidéo, intitulée La Suche. Grâce à de nombreux enregistrements de terrain et à des expériences menées au studio de son de La Becque, j’ai ainsi pu créer des œuvres sonores qui incluent une installation sonore multicanaux. La création d’une installation sonore pour les Open Studios m’a également permis d’initier de nouvelles recherches et un nouveau travail. En outre, j’ai participé au Geste Funambule à Eklekto, Genève, où j’ai pu travailler avec des percussionnistes pour créer une composition collaborative qui continue d’évoluer. — Rebecca Kressley
Diplômée de la School of the Art Institute of Chicago et de la Slade School of Fine Art de Londres, Rebecca Kressley (née en 1981) est une artiste et chercheuse qui vit et travaille à Amsterdam. Sa pratique, majoritairement sonore, s’inspire d’épisodes historisés qui façonnent les contextes biopolitiques actuels. Sa recherche s’intéresse à la façon et au moment où naissent des structures aujourd’hui visibles et considérées comme incontestables, et si l’on peut rétroactivement rendre leur ambivalence à ces points de départ.