Pauline Boudry (CH) & Renate Lorenz (DE)
Période de résidence: septembre-novembre 2024
Basées à Berlin, Pauline Boudry et Renate Lorenz collaborent depuis 2007. Avec une pratique artistique allant de la production d’objets et d’installations à la réalisation de films, les deux artistes tentent de chorégraphier la tension entre la visibilité et l’invisibilité des corps. En travaillant à partir d’événements, de figures ou de documents du passé, leurs œuvres filmiques offrent une représentation contemporaine de ces archives sous la forme de performances filmées, souvent imaginées comme un dispositif scénographique ou installatif. En revisitant ces récits historiques sous le prisme de la pathologisation, de la camaraderie, du glamour et de la résistance, et à travers une mise en scène qui bouleverse les conventions de la spectature, le duo présente des corps capables de traverser les époques et de tisser des liens entre elles.
Leurs travaux les plus récents ont été exposés au Museo Reina Sofía à Madrid (2022/23), à la Whitechapel Gallery de Londres (2022), au Van Abbe Museum à Eindhoven (2022), à la National Gallery of Victoria de Melbourne (2022), au FRAC Bretagne à Rennes (2021), au Hammer Museum de Los Angeles (2021) et au Centre Pompidou à Paris (2021). En 2019, Pauline Boudry et Renate Lorenz ont présenté leur installation cinématographique Moving Backwards au Pavillon suisse de la 58e Biennale de Venise.
En se basant sur les écrits de la professeure américaine d’anthropologie Anna Lowenhaupt Tsing qui s’intéresse à la collaboration des espèces pour survivre dans les ruines du capitalisme et sur le travail décolonial du poète et activiste martiniquais Édouard Glissant sur l’enchevêtrement des êtres et des environnements, leur projet de résidence La Relation tentera d’approfondir la notion d’être en relation avec « l’autre », que ce soit une personne, une créature, un objet, le temps ou même la météo. À partir de discussions et d’expérimentations, Pauline Boudry et Renate Lorenz chercheront à explorer et comprendre comment l’imprévisible peut devenir une constituante fondamentale dans leur pratique artistique et ainsi définir davantage leur processus créatif.
Pauline Boudry & Renate Lorenz, photo Bernadette Paassen