NICOLE L’HUILLIER (CL)
Période de résidence: mai-juillet 2023
Pendant sa résidence, Nicole L’Huillier a exploré des systèmes de résonance qui lui ont permis de brouiller la rigidité arbitraire. Son travail a consisté en des arrangements résonnants de membranes, de personnes et de vents, qui ont mené à l’intégration d’une radio communautaire, d’un label DIY de cassettes / USB pour les artistes migrants, et d’une performance dans / avec le vent. Cela s’est fait par le biais d’une série d’ateliers collectifs d’écoute / de sonorisation et par la création de haut-parleurs et de micros à membrane : des appareils d’écoute / de sonorisation tactiles, caoutchouteux et oscillatoires qui ont été utilisés pour fusionner les sons individuels en un bruit collectif, ainsi que pour construire un système sonore flottant de cerfs-volants afin que nos voix puissent collectivement remuer le vent.
« Par la résonance, on s’engage dans une série de vibrations partagées qui activent les membranes de nos espaces, de nos corps et de nos esprits. Une partie de ces vibrations est perçue comme des sons lorsqu’on écoute. Pendant qu’on résonne – et qu’on écoute – on devient nombreux, on reçoit et, ce faisant, on donne aussi en retour. Les limites et les frontières deviennent diffuses et les choses se réorganisent dans une relationnalité agglutinante. En tirant les leçons des possibilités de résonance et d’interférence, on peut réarticuler nos modes relationnels et les récits qui nous définissent, une tâche qui semble plus urgente que jamais. » — Nicole L’Huillier
Nicole L’Huillier (née à Santiago en 1985) est une artiste transdisciplinaire qui travaille avec les sons, les vibrations, les résonances et les transductions multiples pour explorer le son comme un matériau de construction qui entrelace les organismes du niveau micro au niveau cosmique, stimulant de nouveaux imaginaires, ainsi que de nouvelles sensibilités et collectivités. L’artiste chilienne travaille avec des technologies narratives et créatives nouvelles et anciennes afin d’aller activement au-delà des perspectives anthropocentriques et de pratiquer des manières décoloniales d’imaginer et d’être entre les mondes.