Miriam Simun (US, 1984)
Période de résidence: janvier – mars 2022
Pendant sa résidence à La Becque, Miriam Simun a présenté Lynx Links, le dernier chapitre d’un projet de recherche de plusieurs années dans lequel elle explore le « réensauvagement » comme stratégie de régénération et la « sauvagerie » comme construction sociopolitique. En Suisse, les lynx, chassés jusqu’à l’extinction au XIXe siècle, ont été réintroduits dans les années 1970 et sont actuellement suivis à l’aide de diverses technologies par la Fondation KORA, qui a développé un programme de gestion de la faune sauvage.
Pour son projet, l’artiste a traqué les lynx dans le Jura par le biais de machines et de promenades afin de produire d’une part un essai filmique et de l’autre la conférence-performance Ghost B126 (Welcome to The Contact Zone), sous la forme de promenade guidée en forêt.
Miriam Simun travaille à l’intersection de l’écologie, de la technologie et du corps. Sa pratique s’étend à de multiples formats, dont la vidéo, la performance, l’installation et les expériences sensorielles communes. Elle s’intéresse à la collision des corps (humains et non humains) avec des techno-écosystèmes en évolution rapide. Si la collision peut être comprise comme une forme de perturbation (au sens écologique), celle-ci présente une opportunité de renouvellement. Simun travaille avec les conditions sensorielles de ce renouvellement.
Elle a exposé entre autres au Gropius Bau (Berlin), au New Museum (New York), au Musée d’art moderne de Bogota (Colombie) et au Himalayas Museum de Shanghai. Elle a reçu des prix des fondations Onassis, Gulbenkian, Creative Capital et Robert Rauschenberg, et son travail a été présenté dans le New York Times ainsi que dans le New Yorker, tout comme sur MTV, CBC et la BBC.