MARIO DE VEGA (MX, 1979)
Période de résidence: octobre 2019 – février 2020
La sonorité, la présence et l’invisibilité sont les points de départ du travail et de la recherche artistique de Mario de Vega. Sa pratique aborde des questions et des problèmes que l’on pourrait appeler « déstabilisation productive » en évoquant des situations, à travers lesquelles le spectateur vient à réaliser des choses fondamentales connues inconsciemment. Ambivalences entre les processus et les résultats, entre l’évident et l’inconnu.
Son travail explore la tension entre documentation et performativité, en abordant visuellement l’activité auditive. La documentation photographique, la vidéo, les objets, les restes d’actions, les événements et les situations produisent des relations ambiguës entre les objets et les espaces, utilisant le contexte pour explorer la valeur de la fragilité et de l’indétermination, assumant l’impossibilité du contrôle, laissant l’espace à l’exploration et à la réflexion sur ce qui est imprévisible. Ses performances sont des actions en direct, à la fois improvisées et contingentes. La documentation de ces multiples effets constitue l’aspect nuancé de sa pratique. Dans son studio, de Vega développe des modes de présentation pour des pièces qui, autrement, ne se prêteraient pas à un contexte artistique plus traditionnel, comme la galerie ou le musée.
Le mentorat de Mario de Vega à l’ECAL avec les étudiants BA Arts Visuels et Media & Interaction Design a abouti à l’exposition présentée dans le cadre d’Art Genève 2019: INTERFERENCES – Forty-Four Excuses for Participation and a Zero. A travers une approche conceptuelle du son, cette exposition propose un scénario dans lequel l’œil joue le rôle de l’oreille, et inversement. Dans le cadre de la notion de « Vision aurale », les œuvres présentées résultent d’un court séminaire qui a servi d’introduction à une expérience éducative plus large qui vise à étendre les collaborations entre Media & Interaction Design et Arts Visuels, en utilisant le son comme pont.
Sa résidence à La Becque lui a également permis de travailler sur plusieurs travaux présentés au LUFF à Lausanne, à la Gaité Lyrique à Paris, à la Cave 12 à Genève ou encore au Berghain à Berlin
"El Intruso. Monologue for silence, designed clothes and embroidered symbology."
Interprété par Mathilde Invernon
LUFF Festival 2019, Casino de Montbenon, Lausanne, Suisse
Crédits photo: Romain Gapany, Vincent Petitpierre and Max Jacot