LARA ALMARCEGUI (ES)
Période de résidence: mai – juillet 2022
Lara Almarcegui vit et travaille à Rotterdam. Elle explore souvent des sites négligés, cataloguant et soulignant la tendance à l’entropie de chacun de ces lieux. En tant que représentante de l’Espagne à la 55ème Biennale de Venise, elle a rempli le pavillon national d’énormes monticules de gravats semblables à ceux utilisés pour sa construction. Travaillant à une époque de rénovation urbaine généralisée en Europe, elle est devenue experte des sites oubliés, créant des guides pour les terrains vagues des villes dans lesquelles elle intervient et allant jusqu’à demander la protection juridique de ces sites. Récemment, l’artiste a œuvré à l’acquisition de droits miniers sur des gisements de minerai de fer afin d’empêcher les activités d’extraction dans certains sites naturels.
Elle a fait l’objet d’expositions personnelles au centre d’art La Panera à Lerida (2021), à la Graphische Samlung de l’ETH Zurich, à l’IVAM de Valence (2019), au Kunstverein Springhornhof (2017), au Casino Luxembourg (2016), au Kunsthaus Baselland (2015), au CREDAC à Ivry sur Seine et au MUSAC de León (2013). Elle a également participé à des expositions collectives telles que 5 Site Encounters (M+, Hongkong), la Biennale de Rabat (2019), la Biennale de Lyon (2017), Wohnungsanfrage au HKW de Berlin (2015), Manifesta IX à Genk (2012), Radical Nature au Barbican de Londres (2008), la Biennale de Gwangju (2008), ou la Biennal de Sharjah (2007).
Avec son projet Mineral Rights : What Lies Beneath and Who Owns It, Lara Almarcegui exprime son engagement profond avec les préoccupations de la terre. À qui appartient le sous-sol de la planète ? Qu’y trouve-t-on, comment le divise-t-on, et comment le distribue-t-on ? Dans le cadre de son enquête sur l’utilisation des ressources naturelles, elle a entamé un projet consistant à acquérir les droits sur des gisements de minerai souterrains. Se refusant à extraire le minerai, le projet est par contre une étude sur les phénomènes d’extraction qui met en lumière les questions de propriété de la terre et des ressources. Pendant sa résidence à la Becque, Lara Almarcegui a d’abord réfléchi à la formalisation de son projet et exploré des stratégies permettant de rendre compréhensibles les notions associées à la gestion des matières premières. Elle a ensuite enquêté sur les nouvelles politiques de gestion de ces ressources actuellement mises en place, afin d’ouvrir la question des droits miniers à des possibilités spéculatives inédites.
Lara Almarcegui, Art Basel 2018, Creative Time, Basilea