JULIEN MERCIER (CH, 1988)
Période de résidence: août 2020
Lors de mon séjour à La Becque, j’ai poursuivi un travail de recherche entamé en janvier 2020 au sein de l’Institute for Computer Music and Sound Technology (ICST) à la ZHdK avec ma camarade Irini Kalaitzidi.
Notre projet vise à explorer la sonification des gestes du corps, grâce à un système avancé de capture de mouvements. À La Becque, j’ai notamment travaillé avec des séquences de mouvements chorégraphiques enregistrées en mars, à Zürich. J’ai développé des algorithmes assez simples pour visualiser et traduire les données issues de ces enregistrements en sons. J’ai travaillé sur des synthétiseurs et des protocoles pour associer des sons à certains mouvements, dans le but de développer des interfaces et commandes corporelles qui puissent être utilisées par n’importe quel·le danseu·r·se. À partir des enregistrements, j’ai aussi synthétisé de nouvelles séquences de mouvements avec un réseau de neurones récurrents (RNN). Dans un deuxième temps, ces chorégraphies imaginées par l’apprentissage automatique pourront également être sonifiées par les instruments de musique développés. Cette méthode pourrait être appliquée sur les mouvements des mains d’un·e pianiste ou percussionniste afin de créer de nouvelles mélodies et rythmes. Elle permet théoriquement de conserver les caractéristiques typiquement « humaines » des interprètes (groove, staccato, etc.). À travers ces expérimentations, je cherche à explorer les possibilités créatives de nouvelles interfaces humain-machine.
Julien Mercier (né en 1988) est un artiste computationnel et designer. Diplômé en design graphique de l’ECAL et titulaire d’un Master en Computational Arts de Goldsmiths University à Londres. Il s’intéresse à l’utilisation de l’apprentissage automatique et de la réalité augmentée dans des contextes créatifs ou éducatifs. Son travail se décline en installations son ou vidéo.
Deep Dancing by Irini Kalaitzidi & Julien Mercier (2020), videographer Stathis Doganis