Florence Peake (UK, 1973)
Période de résidence: juillet-septembre 2020
Pendant la résidence, j’ai créé un nouvel ensemble d’œuvres qui comprenait 15 peintures à l’acrylique et à l’huile. J’ai eu recours à une méthodologie que j’utilise depuis quelques années. À la Becque, j’ai pu la développer pour y incorporer des perceptions fantastiques et fictives du corps représenté dans les peintures.
Avec les danseurs que j’ai invités à la résidence, nous avons réalisé deux peintures de grand format qui serviront de décor à de futures représentations (commande de la National Gallery London 2021). J’ai ensuite fait des recherches avec eux sur l’empathie kinesthésique, les états émotionnels et leur portée en tant que technologie télépathique.
J’ai ensuite amorcé deux courts métrages, dont le tournage est toujours en cours. L’un d’eux est spontané et porte sur le site de La Becque, plus précisément sur un saule par une nuit d’orage lors de la fête nationale suisse. Le second film a été en lien avec un texte écrit pendant le confinement à Londres, que j’ai développé en un film de 9 minutes.
J’ai également développé une pièce de performance solo en live (toujours en cours) qui se rapporte au travail dans une atmosphère/contexte de deuil à l’époque du Covid-19, ainsi qu’une conférence performative intitulée The Breaking Spell qui a été présentée par Zoom lors d’un symposium de la RCA et pour un atelier à l’école de danse contemporaine de Londres.
Florence Peake est une artiste basée à Londres active depuis 1995. En solo ou en groupe, elle réalise des performances radicales, s’accompagnant souvent de sculptures et de peintures qui documentent l’expérience et les liens créés entre les danseurs, le public et le lieu. Le corps, comme espace et vecteur de protestation, est au cœur de son travail – de même que les questions politiques touchant à la liberté, à l’anthropocène et à la marchandisation de l’art. Son travail a récemment été présenté à la 58e Biennale de Venise et au CRAC Occitanie à Sète, en collaboration avec Eve Stainton, ainsi qu’au Palais de Tokyo à Paris, à la Whitechapel Gallery ou à l’ICA à Londres.
Crédit photos: ©Julien Gremaud