Ericka Beckman (US, 1951)
Période de résidence : janvier-mars 2023
Durant sa résidence, Ericka Beckman a travaillé sur un projet vidéo autour de Stalk, performance live qu’elle a présenté pour la première fois à la biennale Performa de New York en 2021. Stalk s’inscrit dans la continuité des recherches de l’artiste, qui s’intéressent aux contes de fées et aux récits populaires, en se concentrant cette fois sur les efforts d’auto-organisation des agriculteur·rice·x·s et des éleveur·euse·x·s. À La Becque, l’Américaine a développé des story-boards pour les nouvelles séquences de ce projet et collaboré avec une chanteuse pour enregistrer une nouvelle bande-son. Elle prévoit encore de tourner de nouvelles scènes durant l’été 2023 lors d’une résidence en Arménie. La nouvelle itération vidéo de Stalk sera présentée en Valais au mois d’octobre 2023.
Ericka Beckman a également donné une conférence à l’EDHEA dans le cadre d’un projet de recherche sur « Les arts du consortage comme manœuvres collaboratives », qui s’intéresse aux éleveur·euse·x·s et aux agriculteur·rice·x·s suisses qui mettent en place des structures collectives pour partager et préserver les ressources naturelles. À la suite de cette collaboration, l’artiste reviendra à l’EDHEA pour un atelier de quatre jours autour de son projet Stalk à l’automne 2023.
Ericka Beckman a aussi présenté une grande partie de ses dessins dans une exposition à la galerie Francesca Pia à Zürich et a présenté 4 courts-métrages au Cinéma Bellevaux à Lausanne, en collaboration avec l’espace d’art Tunnel Tunnel.
Formée en arts visuels, Ericka Beckman est connue pour ses films qui allient le jeu à la recherche sur l’acquisition du langage, l’apprentissage social et la formation de l’identité en lieu et place du dialogue et de l’identification des personnages. Décrite comme une figure clé de la Pictures Generation, elle étudie la manière dont les individus façonnent l’image qu’ils ou elles ont d’eux-mêmes en fonction d’influenceur·euse·x·s extérieur·e·x·s à l’ère des médias de masse. Ses films et ses installations reposent sur la couleur, le son et le mouvement pour aborder les signes culturels et la subjectivité, notamment en ce qui concerne le travail, les loisirs et le genre, et utilisent à la fois le jeu et le conte de fées comme base narrative alternative. Repenser les contes de fées permet en effet d’offrir un complément aux dialogues interdisciplinaires et d’apporter des points de vue nouveaux et inattendus.
1: Ericka Beckman at La Becque, photo Aurélien Haslebacher
2-7: ‘Stalk’, Performa Biennial, 2021
8: Ericka Beckman in La Becque's studio