DAVI PONTES (BR)
Période de résidence: mai-juillet 2023
À La Becque, Davi Pontes a travaillé sur son projet Black Ecology, à la fois film documentaire et chorégraphie, ainsi que sur un projet de recherche plus étendu qui vise à établir des liens entre technologie, nature et racialité. Inspiré par la philosophe Denise Ferreira da Silva, son projet propose une expérience de pensée et d’existence au sein d’une éthique noire, qui tente d’apporter une chronologie noire et un espace pour une écologie noire à l’étude du capitalisme contemporain. Pour ce faire, il s’est penché sur des zones ignorées par le concept de « l’Anthropocène », notamment les relations de pouvoir spécifiques et les inégalités sociales liées à l’action extractive et à la transformation environnementale dans le contexte latino-américain.
Artiste, chorégraphe et chercheur, Davi Pontes (né en 1990) a obtenu son diplôme d’art à l’Universidade Federal Fluminense où il est à présent candidat au Master en pratiques artistiques contemporaines. Il a également étudié à l’Escola Superior de Música e Artes do Espectáculo ESMAE à Porto. Partant d’une recherche corporelle, sa pratique porte le défi constant d’une attention politique aux conditions dans lesquelles la chorégraphie est pratiquée. Son travail aborde les concepts de racialité, de chorégraphie et d’autodéfense, d’histoire et d’archivage.
Les œuvres de Davi Pontes font l’objet d’expositions dans des galeries d’art et des festivals nationaux et internationaux depuis 2016. Elles ont notamment été présentées à l’Université de Pennsylvanie (US), a Pivô (São Paulo, BR), au Young Choreographers’ Series (AT), au Centro Cultural de Belém (Lisbonne, PT), à Rua das Gaivotas 6 (Porto, PT), à la Bienal SESC de Dança (BR) ou au festival Les Urbaines (CH). L’artiste brésilien a également été résident à ImPulsTanz 2022 et dans le cadre du programme de recherche Pivô Arte. En plus de son travail chorégraphique, il a réalisé le film Delirar o racial (2021), en partenariat avec Wallace Ferreira, une œuvre commandée par le programme Pivô Satélite.
Davi Pontes, photos Matthieu Croizier