Astrit Ismaili (XK)
Période de résidence: mai-juillet 2024
Néx au Kosovo en 1991 et actuellement baséx à Amsterdam, Astrit Ismaili est unx artiste qui explore le potentiel de transformation des corps et des espaces dans sa pratique de la performance. En présentant des personnages, la plupart chantants, figures symboliques ou alter ego composés à la fois de références fictives, historiques et personnelles, Astrit Ismaili explore également le rôle de la voix dans la culture pop et dans son rapport aux politiques identitaires. Grâce notamment à des extensions corporelles et des instruments de musique portables, l’œuvre d’Astrit Ismaili incarne la possibilité de construire des nouveaux mondes et de façonner de nouvelles icônes, tout en brouillant les rapports d’intimité entre performeur et public.
Diplôméx d’un Master en performance de l’Académie de théâtre et de danse d’Amsterdam en 2016, Astrit Ismaili est actuellement enseignantx dans le cadre du programme de Master de l’Institute Art Gender Nature (IAGN) à Bâle. Son travail a été présenté, entres autres, au KW Institute for Contemporary Art à Berlin (2022), au Neues Museum à Nuremberg (2022), à Impulstanz à Vienne (2021), au Salzburger Kunstverein 2020, au Stedelijk Museum à Amsterdam (2018) et à l’espace SALTS à Bâle (2018). Astrit Ismaili a coorganisé le projet de performance Prishtinë Mon Amour et plusieurs événements de la série Lost & Found à Amsterdam, au cours desquels des artistes, des écrivain·e·x·s, des scientifiques et des musicien·ne·x·s présentent des œuvres hybrides ne trouvant pas leur place dans les galeries ou les musées.
Durant sa résidence, Astrit Ismaili poursuivra ses récentes recherches autour de la notion de « créativité lorsqu’elle est limitée », qui fait référence à sa propre histoire ainsi qu’à des figures du passé qui ont surmonté certaines limites environnementales et sociopolitiques. Astrit Ismaili profitera également de son séjour à La Becque pour finaliser une série de dessins mettant en scène les interactions à la fois chaotiques et harmonieuses entre l’humain, le surnaturel et la machine. Continuant ainsi son travail d’amplification des voix, des corps et des récits oubliés ou retirés de l’histoire, Astrit Ismaili développera les étapes finales d’un futur format d’exposition comprenant une performance, une installation sonore, un album, un concert et un court-métrage.
Astrit-Ismaili, photo Jules Harather