RA WALDEN (UK, 1987)
Période de résidence: août – novembre 2022
Pendant mon séjour à La Becque, j’ai travaillé sur plusieurs projets.
Le premier consistait à poursuivre l’expansion du langage xay ithra que j’ai développé en 2021 et qui a été construit pour répondre à l’incapacité inhérente de la langue anglaise face au capacitisme. De plus, j’ai pu enrichir le lexique tout en développant un texte écrit en xay ithra comme première langue.
Durant ma résidence, j’ai également travaillé sur une série de sculptures d’échafaudage construites en bois et en fil de cuivre, en pensant à la précarité de la vie en dehors des structures normatives de soins et de soutien de l’État.
Finalement, j’ai commencé à travailler sur un projet intitulé Crip Survivalism, qui s’intéresse à la manière dont les communautés de personnes handicapées sont exclues de la planification de la crise climatique et de l’effondrement de notre système capitaliste. J’ai aussi démarré l’écriture d’un livre qui sera accompagné d’une série de vidéos d’instruction et de sculptures qui cherchent à démystifier et offrir des solutions face au capacitisme de la culture survivaliste. — RA Walden
RA Walden est unx artiste transdisciplinaire dont le travail est centré sur la fragilité du corps à travers une perspective queer et de handicap. La pratique de RA questionne la relation de la société occidentale contemporaine avec le soin, la tendresse et la vulnérabilité par rapport à nos corps, nos communautés et notre écosystème. L’artiste s’intéresse à notre capacité (et notre échec) à naviguer dans la physicalité, l’interdépendance et la faillibilité, tant au niveau communautaire qu’individuel. Le travail de RA s’étend de la sculpture à l’installation, en passant par la vidéo et l’imprimé, le tout avec une méthodologie de travail engagée socialement et basée sur la recherche.
© RA Walden, La Becque Open Studios Fall 2022, photo Aurélien Haslebacher