Shuang Li (CN, 1990)
Période de résidence : janvier-mars 2027
Shuang Li est une artiste basée à Berlin dont la pratique s’étend de la performance aux sites internet interactifs, en passant par la sculpture et les installations vidéo. En s’attachant aux systèmes de communication mondialisés et aux flux d’information inégaux, son travail examine la manière dont les technologies mettent les individus en relation tout en fonctionnant comme un appareil néolibéral qui régule le corps et le désir. L’attention de Shuang Li dépasse le virtuel pour s’intéresser aussi aux infrastructures matérielles et aux systèmes logistiques qui soutiennent le paysage numérique, en observant particulièrement les « fissures » qui les traversent. Sa pratique retrace les formes d’intimité qui se nouent entre les médiums et leurs usagers, réfléchissant à l’interaction entre la culture numérique, ses fondements matériels et les structures sociales qu’ils produisent.
Ses travaux ont été récemment présentés en solo à l’Aspen Art Museum, à Prada Rong Zhai (Shanghai), au Swiss Institute (New York) et chez Peres Projects (Milan), ainsi ainsi que dans des expositions collectives à la 032c Gallery (Berlin), au Konstmuseum (Malmö), chez Karma International (Zurich) et à la Biennale de l’Image en Mouvement au Centre d’art contemporain de Genève.
À La Becque, Shuang Li poursuivra son exploration de l’intimité et du désir à travers le prisme des circulations sous-culturelles d’avant l’ère d’internet, tout en interrogeant les tensions entre les sphères numérique et physique derrière la façade d’une connectivité sans faille. S’inspirant de son enfance dans une petite ville du sud-est de la Chine dans les années 1990 et 2000, lorsqu’elle a découvert la musique emo et punk par des canaux informels, elle collaborera avec des musicien·ne·x·s pour réinterpréter ces chansons et produire de nouvelles vidéos. Les œuvres créées à La Becque dialogueront avec le contexte culturel et géographique de la résidence, en proposant des modes alternatifs de circulation et de communication.
Shuang Li, photo Majid Al-Remaihi