Benoît Piéron (FR)
Période de résidence: mai-juillet 2024
Né à Ivry-sur-Seine en 1983, Benoît Piéron est un artiste qui vit et travaille à Paris. Ayant été confronté très jeune à la fatalité de la maladie, il a développé une pratique artistique apaisante, militante et intimiste, qui prend souvent la forme d’installations faites de tissages, de patchworks et de dessins. Employant le terme de « survivance » pour qualifier la nécessité organique de donner une plasticité à la maladie et loin de l’héroïsme romantique propre aux métaphores habituelles de la souffrance, Benoît Piéron se situe dans une zone grise et joyeuse dans laquelle il s’inspire de l’écosystème hospitalier pour produire des expressions alternatives de la maladie, où celle-ci est vue comme un potentiel. Benoît Piéron a également développé un intérêt particulier pour une pratique philosophique et existentielle du jardinage, en se questionnant notamment sur la croissance et la résilience du végétal ainsi que sur la sensualité des plantes et leurs différents procédés de reproduction.
Bénéficiaire d’une résidence de la Collection Pinault à Lens en 2022, Benoît Piéron a récemment montré ses œuvres à Paris+ by Art Basel (2022), à la Galerie Sultana à Paris (2022), à la Cité Internationale des Arts de Paris (2021) et au Mucem à Marseille (2021). En 2023, son travail est présenté dans les expositions parisiennes Avant l’Orage à la Bourse de Commerce et Exposé·es au Palais de Tokyo, ainsi qu’à la Biennale de Liverpool, à la Triennale Art & Industrie à Dunkerque et à la Chisenhale Gallery de Londres.
Après un temps d’observation des abeilles avec un·e·x apiculteur·rice·x, Benoît Piéron profitera de sa résidence à La Becque pour construire une ruche produisant du « miel de tombes », jouant du cycle de vie et de mort pour créer et partager des produits alimentaires et sanitaires. En plus de son projet autour de la ruche, Benoit Piéron effectuera des enregistrements sonores de la vie souterraine de la région en utilisant des capteurs sonores spécifiquement développés pour sonder les respirations souterraines.
Benoît Piéron, photo Nanténé Traoré